Un bandit pleurait un soir, Sa copine dans le noir, Nous nous sommes tenus côte à côte, Contre les vents et marées, Est-il tellement trop tard, Il y a eu de la bagarre, J’aimerais tant le temps passe, Que quelque chose s’efface, J’aurais tant voulu faire mieux, J’aimais tellement tes beaux yeux. On est roi ou bien vaurien, Et si on veut tenter le destin, On se bat comme des chiens, Et parfois ça ne finit pas très bien. À quoi bon me sert dit-elle, De jouer aux hirondelles, Je n’ai que fini le con, La plus belle fille de la prison, Mets-toi donc un peu de plomb, Dans cette cervelle d’oison, Je ne serai jamais plus non, La plus belle fille de la prison. Valait-il mieux devenir, Un de ces avares en bois, Qui n’aurait su que te dire, Je ne donne ni ne crois, Et si j’ai frappé l’écueil, C’est que le diable d’orgueil, M’as fait me mettre le doigt dans l’œil, Jusqu’à ce que ton amour tombe en deuil, De mon cœur comme une feuille d’automne, Est-ce que ça nous étonne. On est roi ou bien vaurien, Et si on veut tenter le destin, On se bat comme des chiens, Et parfois ça ne finit pas très bien. Les cloches sonnent au village, De la belle fille le mariage, Tandis que le bandit pleure, Ses illusions qui se meurent, À quoi bon voler des banques, Et faire exploser des tanks, Si on peut tranquillement, Faire sa vie honnêtement, Je ne serai jamais plus non, La plus belle fille de la prison. Maintenant le bandit pêche, À la mouche et n’empêche, Qu’il a compris la leçon, Mets la truite à l’hameçon, Pas le caissier au canon, Ni le douanier au carton, Tu n’auras jamais plus non, La plus belle fille de la prison.